Noureddine Tounsi
Oran
Fonction : Lanceur d’alerte, ex-employé du port d’Oran
Date d’interpellation : Lundi 21 septembre 2020
Motifs : Divulgation de secrets professionnels, outrage et violence à fonctionnaires et institutions de l’Etat
Annulation de l’accusation « Intelligence avec l’étranger » (criminelle), le 21 mars 2021.
Verdict : 6 mois de prison ferme, 50 000 da d’amende et 50 000 da de dommages et intérêts, le 24 novembre 2020
Appel : Condamnation à deux mois de prison avec sursis le mercredi 10 mars.
Lieu de détention : Oran
Date de sortie : Jeudi 23 septembre 2021
Remarques : Il n’était pas présent lors de son procès. Le détenu a fait une grève de la faim en novembre 2020. Son état de santé s’était dégradé, selon la famille.
Il reste en prison en raison d’une condamnation dans une affaire antérieure.

Le lanceur d'alerte
Noureddine Tounsi est un lanceur d’alerte et ancien employé du port d’Oran. Il a été arrêté le 21 septembre 2020 et mis sous mandat de dépôt le 23 septembre par le juge du tribunal correctionnel de la Cité Djamel, à Oran.
Il est accusé d’intelligence avec des agents de pays étrangers, de divulgation de secrets à des étrangers, d’outrage à un magistrat et « d’influence sur la justice en utilisant des publications (écrites) et vidéos ».
La justice algérienne lui reproche notamment d’avoir été en contact avec la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF). Il est aussi poursuivi pour des publications sur internet où il dénonçait, entre autres, la corruption, la gestion du port d’Oran et le fonctionnement de la justice algérienne.
La demande de liberté provisoire, déposée par son avocat, a été rejetée le 11 octobre 2020. Sa détention provisoire (4 mois) a été renouvelé le 14 janvier 2021.
Noureddine Tounsi avait fait une grève de la faim mi-novembre 2020 et avait été admis le 27 du même mois, au service cardiologie de l’hôpital d’Oran suite à la dégradation de son état de santé.
Ses avocats dénoncent un procès non inéquitable. Il a été jugé par défaut, c’est-à-dire sans sa présence au tribunal et sans la technique de la vidéo-conférence.